Original by Yana Moskaluk
Pré-créé proposé par Vishva

« Quand j'aurai coupé mes pages en confettis de passage et livrée, délivrée tout ce qui s'y cachait, plus rien ne me fera mal » [Plus rien ne me fera mal – Jeanne Cherhal]

La douceur passait d'une main à l'autre. Une caresse sur la joue, un baiser sur le front. Louve... Aussi doux que le miel, aussi élégante qu'une note de velours dans une chambre aux lumières tamisées. Elle était gracieuse, portait en son sein un je ne sais quoi de voluptueux. C'était une marche à l'anglaise, où chaque pas précisait le caractère.

La figure rassurante d'une mère qui n'en est pas une, faisait accourir les enfants autour d'elle. Comme une protectrice, elle s'abaissait en silence, passant ses bras d'un geste, autour des têtes blondes. Et ses cheveux, blonds cendrés, s'accordaient dans un parfum secret, où le litchi dansait une valse avec les mures, pour apaiser les cœurs battants des tous petits.

De tout temps, d'Avant à maintenant, Louve a toujours su rassurer. Comme si sa peine était de devoir remettre sur pieds le cœur des autres, quand le sien, lentement, s'avachissait sur lui-même, n'en pouvant plus d'être. La pensée trop profonde, les souvenirs trop douloureux. Ils s'étaient tous arrêtés à la porte d'Espérance. Seuls quelques longs soupirs témoignaient que malgré ses efforts, rien ne disparaissaient réellement.

Son défaut était alors la soumission. Avoir du mal à dire non à l'autre, lui avait porté préjudice. Mais ce n'était pas son entrave. Ah si seulement ! Ça serait si simple. Elle se serait alors laissée glisser en fleur d'Adonis dans les mains de son indélicat cueilleur. Plus compliquée, plus torturée, elle craignait les hommes ou plutôt ressentait le frisson de l'insondable terreur lorsqu'ils désiraient plus qu'une amitié. La peau que l'on frôle du bout des doigts devenait un supplice. Elle se refermait en bouton de rose violée et fuyait comme la peste tous les représentants du sexe masculin et cela, pour une bonne semaine.

Mais la douce Louve, sortant finalement de sa tanière, parvenait à reprendre contacte avec les autres, pardonnant à chaque fois le persistant ! Parce que le passé ne devait plus la guetter, parce que le présent était la carte de l'Empereur, alors le compteur revenait à zéro.

Les Albins se présentèrent alors comme un havre de paix, où, l'on chérissait et cultivait les terres d'un oublie nécessaire à son masque de tranquillité. Enterrer au plus profond, les souvenirs ne souffleraient qu'au printemps, leur délirante vérité.

Megurine Luka by Mokaffe
Proposée par Vishva

« Un calendrier sur la peau, qui donne du sens à ses mots. Boulimie de s'envoyer en l'air, lentement brûler la chaire. » [Haute couture – Alienor]

Rieuse et comme sans soucis, Velica n'en est pas pour autant insipide. Derrière sa façade amicale, se cache un certain mal être. Dysmorphophobe depuis la puberté (arrivée à neuf ans pour elle), elle n'a de cesse de s'imaginer un nombre incalculable de défauts physiques, que ça soit des lèvres trop pulpeuses, un nez trop court, un ventre trop gros ou encore des genoux pas beaux... Ceci fait qu'elle ne supporte pas de se voir dans un miroir, craignant ce qu'il pourrait lui montrer. Cette peur là, même si elle survient d'avant Espérance, y prend également contenance à présent, puisqu'à son arrivée, elle a eu le malheur de soulever un drap en cachant un. Le reflet lui a renvoyé l'image d'une fille atteinte d'obésité morbide, aux cheveux gras, à la mine renfrognée. Le cœur battant à la chamade, elle ne veut depuis, plus jamais entendre parler de miroirs et par extension, du Reflet.

Sa phobie dictant sa manière de vivre, elle a préféré échapper à la vie à la fermette et aux biens pensant souhaitant qu'elle arrête de picorer dans son assiette et qu'elle mange à sa faim. Elle a tout de même eu le loisir d'y rencontrer Vishva, qui, en plus de lui conseille d'aller à l'internat, lui à également proposer d'intégrer les Albins.
Heureuse d'appartenir à un groupe, Velica joue les bons petits soldats, essayant, parfois à excès, de trouver de nouveaux adeptes. Ceci dit, elle reste tout de même discrète quand il s'agit de parler réellement des siens.

Cependant, n'allez pas lui donner le bon Dieu sans confession. Car si elle est complexée, elle sait aussi très bien rendre la pareille aux autres... Ne vous plaignez donc pas de vous retrouver étiqueté de nombreux défauts. Néanmoins, le prince charmant sera quant à lui, parfaitement accueillit.

Monaco by HETALIA: Axis Power - Proposé par Link (négociable)

Nana est une ancienne. Elle en a vu arriver des jeunes en mal de sûreté. Et elle en a vu repartir en proie a des envies d'indépendance. Et pour tous ceux-là, elle restera la gourvernante. Pour certains c'est la douce Nana qui les a consolé quand un des grands lui a piqué sa place. Pour d'autres c'est la mégère bipolaire Nanaffreuse qui les a privé de desserts un nombre incalculable de fois. Mais ce qui est sur, c'est qu'elle les a tous marqué, les petits jeunes de l'internat.

Nana est une jeune femme mature - qui paraît plus vieille qu'elle ne l'est, physiquement comme mentalement - , organisée et parfaitement capable face à des enfants ou des adolescents. Qu'ils soient garnements ou bout de choux sensibles, elle sait s'y prendre et abouti presque toujours à ce qu'elle veut. A savoir : leur bien, du moins à son sens. Elle n'hésitera pas à courir après un petit rebel. Et pour cause: elle le rattrapera en quelques centaines de mètre. Car il ne faut pas croire, sous ses airs de jeune femme en fleur, une bombe se cache. Forte, endurante, bornée, aux capacités physiques impressionnantes et à l'intelligence d'Enstein. Pas questions d'essayer de piquer un truc dans son dos, elle vous verrait. N'essayez pas de faire une virée nocturne sans son autorisation, elle vous rattraperait avant que vous n'ayez passé le portail. Et si vous prenez pour habitude de lui désobéir... attention les oreilles. La demoiselle passe très facilement du calme serein et joviale à la colère incontrôlable la plus noire et furieuse. C'est une jeune femme difficile à saisir et qui a franchement un sérieux problème de personnalité... dans le sens qu'elle en a plusieurs. Non pas qu'elle soit schizophrène, non. Plutôt carrément lunatique! Une minute elle peut être la douceur, la compréhension et la sagesse incarnée, la suivante elle serait d'un sadisme suprême et jubilerai de vous voir astiquer le couloir pour mauvaise conduite. D'ailleurs, au grand maux les grands moyens, elle ne se privera pas de vous trouver des punitions bien dégradantes!
Mais au fond elle les adore ces petits garnements. Et elle ne veut que les protéger. Et peut-être un peu trop. Beaucoup trop. Elle est d'ailleurs presque paranoïaque - bien qu'elle fasse des efforts pour ne pas être envahissante. Elle a toujours peur que quelque chose de mal n'arrive à l'un, qu'un autre se perde dans la forêt, qu'un autre soit violenté. Si l'un des jeunes manque à l'appel du soir, elle ne pourra s'empêcher de s'imaginer les pires scénarios. Elle s'en rongerait les ongles jusqu'aux sangs et elle retournerait Espérance et ses alentours tout entier pour le retrouver. Elle a peur pour eux.

Et elle déteste avoir peur. La peur est sa plus grande peur. Et c'est par peur d'avoir peur qu'elle a fini par ne plus dormir, ne se permettant que des siestes de une ou deux heures. Et elle n'est jamais allée dans le reflet. Par peur de ce qu'il y aurait dedans. Et comme elle a peur de s'imaginer des choses, elle ne s'imagine pas. Ça doit être ça, son entrave. La peur. Heureusement, la jeune femme n'a pas de phobie autre que ses protégés ne se fassent du mal. Mais quelque part, avoir peur d'avoir peur lui laisse un goût amère de peur en permanence. Un vrai cercle vicieux. Bien qu'elle le cache de façon parfaite aux yeux de tous, la peur ne la quitte jamais vraiment...

En bref elle est la gérante des internes, c'est elle qui les surveille et qui juge si leur présence est acceptable. Soit dit en passant, il ne lui jamais arrivé de virer un seul élève. Elle dirige tout ce petit monde d'une main de fer et veille à leur bien-être. Elle gère les horaires, la bonne organisation du quotidien des élèves et donne des cours de mathématiques, Espéranto et d'activités ménagères (nettoyage, cuisine etc...). Acharnée, plus attentive et réactive qu'un ninja et aussi douce que furie. C'est elle qui instaure les règles et tout le monde est prié de les respecter.
PS : sa chambre est interdite d'accès à toute personne. Pourquoi ? Sa chambre nous donne un tout autre aspect de sa personne, tellement différente de la Nana . Pour plus d'informations, à votre courage mes chères, l'entrée est plus gardée par Nana que l'est l'enfer par les cerbères.

Jack Frost [Alternate color] - Rise of Guardians
Proposé par Vishva

« Jackadi ''viens'', Jack a sa philosophie : ''Sais-tu seulement ce que sera demain ? Oublie-le pour aujourd'hui'' » [Jackadi – Vanessa Paradis]

Sans attaches, sans chaines, ni rien, il courrait, d'un air libéré. Il y avait chez Vassili cette facilité à se défaire de tout, à cueillir une fleur en se disant que peut-être oui, elle était vivante et qu'il venait de la tuer. Balancer à s'en contre balancer, pour ne pas se rappeler. Il savait faire. Se défaisait comme d'un ''jamais'' de la proximité des souvenirs.
Léthargique du passé, il était un sauvage au présent. Comme un animal insaisissable, personne, vraiment personne n'avait pu l'approcher au départ. Et ce n'était pas une personne qui l'avait touché en premier lieu. C'était un autre, un quelque chose, un chien. Skylos, l'ami à quatre pattes, le welsh corgi pembroke. Ils formaient un tout, où une langue pendante et un regard noir vrillait avec complicité le sourire de l'adolescent bohème.

Mais par de là les monts de cette liberté acquise au nombre de brins d'herbes arrachés, Vassili cachait derrière un index appuyé sur les lèvres, un refus de toute autorité, pire, de toutes tâches. Il s'aimait dans sa fantaisie, plus que dans les obligations. On voyait alors en lui un enfant tournoyant au milieu d'un vaste rien, où l'imagination de chacun crée des univers merveilleux.

Et qu'il était beau son monde ! Une Espérance sans frontières, où son chien deviendrait un cheval, un dragon et lui un cavalier, un prince. C'était un rêveur... Mais également l'égocentrique maître de ses dits rêves. Espérance existait pour lui. Les autres aussi. Même Skylos était le fruit de ses envies. C'était faux, sans doute une déformation de la réalité. Ou tout simplement le besoin de tenir fermement une situation qui dans le fond, le dépassait. Conscient que tout ceci forme son entrave, il n'arrive pourtant pas à s'en défaire. Sans doute est-ce pour cela qu'il rejoignit les Albins. Ces derniers se présentaient comme le calme après la tempête de son esprit. Peut-être était-ce là la clef de sa libération ? On lui proposait un avenir où ses rêves se mêleraient enfin à la réalité.

Mais pour le moment, il préfère jouer avec le souffle du vent, se faire spectateur d'un avenir en approche. Les Albins sauront y faire avec ce dernier. En attendant, Skylos court à ses côtés.

France - APH (mais surtout ceux de Yoco)
Proposé par Elloy

L’air rêveur, l’air ailleurs. L’air absent, l’air pensant.

Il se couche tard, il se lève tôt. Il vit de longues journées pesantes qui se ressemblent et qui se suivent. Une boucle bouclée, un jour fini. Clair travaille à l’infirmerie, il répare les dégâts et en est content. Il les voit pleurer, ces enfants, ces petits. Mais il sait raccommoder, parce qu’il a l’habitude de ces petites choses. Il les a sur lui, et il sourit. Il est heureux de voir son sang couler. Il se dit qu’il vit, qu’il est là, dans son appartement minuscule aux murs un peu brûlés par plusieurs fumées qui s’y accrochent pour vivre encore et encore. A l’image des fumées, il erre, il flotte, il divague dans ses pensées. Il est un peu étrange Clair, on le prend pour un sadique au regard brillant à la vue du liquide chaud qui coule et tombe le long des membres. Mais ça n’a rien à voir avec le sadisme, il s’agit de vivre. Il aime ça, lâcher des plaintes le matin, assit sur son lit en ne portant sur lui que son boxer, les coudes sur les genoux. Il aime ça entendre les gouttes s’écraser au sol. Il aime ça, se prendre en pleine face la réalité des choses, des coups, des coupures. Sentir ses poumons se remplir de saloperies, de fumées à Vishva…Il est content de voir que tout cicatrise, que tout marche. Même s’il doute… il doute que ce qui a été fait était réel. Pourquoi ça ne reste pas ? Pourquoi les marques de ma vie s’en vont. Suis-je vrai ? Suis-je un rêve, si j’étais un rêve, serais-je le miens ? C’est ça mon rêve ? Alors il recommence à plonger le couteau vivifiant dans la chaire nouvelle. Des larmes coulent et s'écrasent par terre, dans le même éclat que le rouge encore chaud tombé quelques minutes plus tôt. Il est content, il vit.
Paradoxalement, Clair est une fumée opaque, quand il descend dans le « véritable irréel ». Il est, et n’est pas. Si bien qu’il ne peut s’automutiler. Il ne se touche pas, il se voit, est-il dans la réalité, la vraie alors ? Peut-être, qui sait ? Après tout, il y voit ce qu’il croit vivre d’habitude : des petits qui lui demandent de l’aide, des petits qu’il voit vivre. Il voit les femmes qu’il aime regarder dans son coin, dans une moue rêveuse. Il revit sa vie sans la revivre.

C’est fatiguant tous ces doutes, surtout ceux qu’il formait sur le passé. Beaucoup le tracassaient, beaucoup lui prenaient la tête, alors il se marquait beaucoup. Jusqu’à Vishva. Il se présenta comme une réponse au passé : il n’existe pas, il n’est pas, ce n’est pas le réel. Il n’est pas réel, il n’est pas présent. Clair lui avait sourit et son dos lui avait dit merci.

Clair avait une vie de routine, tachetée le matin de quelques gouttes de vie, parsemée de doutes et d’anxiété. Pourtant, il était gentil et aimable, et fidèle à son camps, propageait les idéaux albins avec douceur et calme.

Portgas D. Ace - One Piece

Ulysse est né sur un navire.
Il y a appris à marcher, à parler, à rêver. Fils de capitaine, petit-fils de capitaine, il a connu la mer avant la terre et, aussi loin qu'il se souvienne, c'est elle sa véritable mère.

Il se plaît à raconter les innombrables voyages, les océans qu'il a parcourus dans sa jeunesse. Pour sûr, il a vu les cinq continents même si, au fond, il ne se rappelle vraiment que de la sensation des embruns, l'odeur de l'iode et le goût des algues. Ses compagnons de voyage étaient les goélands et les dauphins lorsqu'il sillonnait, en jeune loup de mer, les détroits de Gibraltar, Béring, Formose ou Hécate. Toujours le nez au vent, il fit de la houle son unique maîtresse, quitte à y sombrer par la suite.

L'eau. Voici son univers et voilà sa perte. Le mal qu'il en retire ne porte pas de nom ; c'est un flot de désagréments, de lames de fond qui l'empêche de vivre. Le sol l'angoisse, l'immobilité terrestre l'effraie -il faut que ça bouge, que ça ondule sous ses pieds. Il suffoque d'un rien lorsqu'il est loin de son élément, et ne peut s'empêcher de courir retrouver son pont de bois qui tangue sur le lac. Son sommeil est terrible, jalonné d'apnées qui le réveillent en sursaut et l'épuisent. D'ailleurs, ses rêves sont toujours sous-marins ; il n'y a pas de place pour l'oxygène dans ces paysages immergés, et aucun autre rêveur ne peut y demeurer guère longtemps. Mal de terre, dirons-nous. Pourtant, quand on lui en parle, il hausse les épaules et part dans un récit à la morale étrange.

Au village, on l'apprécie. Il est certes parfois fantasque, toujours sur le qui-vive, mais c'est un garçon sur qui l'on peut compter en cas de coups durs. Son poisson est sans doute le meilleur du monde -tout du moins le répète-t-il à l'envi- et il n'est jamais à court d'anecdotes exotiques qui ravissent les plus jeunes. Si vous le cherchez, allez donc crier au bord du lac, il vous répondra depuis le vieux voilier qu'il habite, et peut-être même pourrez-vous monter à son bord. Son nom ? L'on s'en doute : Ithaque.

Amamiya Hibiya - Kagerou Project