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Une belle bande de bras cassés [Taima ; Aaron ; Anatole]

Alexandre
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MessageSujet: Une belle bande de bras cassés [Taima ; Aaron ; Anatole] Une belle bande de bras cassés [Taima ; Aaron ; Anatole] EmptyMer 15 Jan - 17:46

Trempé jusqu’aux os, je cours dans la boue pour rejoindre le bâtiment le plus proche, à quelques centaines de mètres de là. En me rapprochant, je comprends que je fonce droit vers le foyer, entouré des nombreux enclos remplis d’animaux divers.

« Nan, nan. Mon petit Alexandre était plus résistant que ça, il n’avait pas per de quelques gouttes. Fais demi-tour. »

Malgré l’intonation froide je ne lui obéis pas. Je me rattraperais une autre fois, pour l’instant j’aimerais juste rester au sec le temps que la pluie se calme. Je reste quelque temps au pas de la porte, sentant le vent frais me glacer avec mes vêtements mouillés, une sensation qui commence à se faire un peu trop familière. Je décide alors de rentrer et aperçois mon fil qui passe par une fenêtre mal fermé. Qu’est-ce qu’elle voulait, ma faire courir autour du bâtiment, le temps de tomber malade avant de me faire rentrer ?
Je relève les mèches rouges collées à mon front par la pluie et avance doucement vers la fenêtre pour la fermer. Le fil de ne se coupera pas, il ne se coupe jamais. J’ai déjà essayé, ciseau, couteau, coupe papier… Peut être que le jour où je ne le verrais plus, où je me penserais débarrassé de mon fardeau serra aussi le dernier, c’est assez ironique finalement, un dernier grand coup de théâtre avant le tombé du rideau.
Aussi silencieusement que possible, je grimpe ces escaliers qui grincent comme s’ils allaient céder à chaque pas pour me retrouver devant une porte entrouverte. Finalement les marches ne faisaient pas tant de bruit comparées au bruit qui s’élève de la pièce. On pourrait croire qu’elle est mise à sac, ce serait plausible, après tout, la seule pièce de cet étage est le bureau de Bird à ce qu’il paraît. Je m’apprête à ouvrir la porte mais suspend mon geste, et si c’était le directeur qui fouillait comme ça ?

« Je t’interdis d’entrer, tu m’entends Alexandre ?! »

Cet avertissement ne fait qu’attiser ma curiosité, qu’est-ce qui peut bien se cacher derrière cette porte pour que cette fichue Voix ne veuille pas que j’y aille. Mais d’un autre côté, se pointer chez l’Oiseau sans prévenir n’est pas vraiment la meilleure idée de l’année. Finalement, des éclats de voix ce font entendre et je cède. Après tout, qu’est-ce que je risque ?

Deux garçons sont là, le premier, blond, est plus petit que moi. Il est assez étrange avec son allure d’aviateur surtout que je doute que ses prothèses de jambes passent les douanes. J’ai même du mal à croire qu’il ait réussi à monter jusqu’ici sans problème, enfin, c’est toujours moins surprenant que s’il avait été en fauteuil roulant… Le deuxième, je le connais, c’est Taima. On fait une belle bande cambrioleurs, vraiment, un handicapé, un type qui entend des voix et un gamin, plus orgueilleux que lui tu meurs.

« Qu’est-ce que vous faîtes là ? »
Taima
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MessageSujet: Re: Une belle bande de bras cassés [Taima ; Aaron ; Anatole] Une belle bande de bras cassés [Taima ; Aaron ; Anatole] EmptySam 18 Jan - 20:03

D'où bras cassés ?
Ils avaient juste une mission, et de la plus haute importance. Le type de magouille que Taima adorait, non pas pour la récompense à la clé, mais pour le simple plaisir du défi. Ça lui rappelait ses plus jeunes années, lorsqu'il se lançait à corps perdu dans des batailles avec ses cousins pour savoir qui rapporterait la bouteille favorite du vieux, un rhum de trente ans d'âge au bas mot. La partie la plus intéressante était de ramener ensuite la boisson à son emplacement premier, sans éveiller les soupçons. Il ne fallait pas boire ; prouver sa dextérité, son sens du camouflage et sa vélocité suffisait à se faire bien voir durant trois jours. Avant le prochain jeu de courage. Et Taima excellait à ces escapades.
Là aussi, il s'agissait de récupérer quelque chose dans le bureau du saint patron, à son nez et à sa barbe. C'était Aaron qui était venu le chercher, lui demandant une aide qu'il avait acceptée sans trop réfléchir. Il ne le soutenait pas par pure amitié mais seulement parce que fouiller dans les affaires de Bird était grisant. Depuis le temps qu'il envisageait d'explorer cette pièce sans jamais avoir trouvé le temps nécessaire. Tout en filant un coup de main à l'Américain, il espérait tomber sur un truc grandiose, vraiment démentiel ; des lettres, un bibelot, n'importe quoi qu'il aurait pu utiliser par la suite pour rendre dingue son propriétaire, histoire de lui rendre la pareille par rapport à d'anciennes rancoeurs. Avec un peu de chance, il trouverait son journal.

« Tu fouilles le bureau et moi la bibliothèque » lança-t-il à son camarade, une fois introduits dans la place.
Ce qu'ils cherchaient ? Une clef. Une clef en apparence ordinaire, commune, que tous les enfants avaient touchée au moins une fois dans leur existence à Espérance : celle de la grange, au fond des cultures. Mais désormais, elle seule pouvait leur permettre de quitter le village et ses obligations. Ils s'en étaient rendus compte lorsque, en voulant revenir près de l'avion écrasé dans les champs, après leur évasion sylvestre, ils n'avaient pas retrouvé la fière machine volante à la place de citrouille des airs. L'Indien se souvint de la tronche d'Aaron en découvrant la trahison. S'il avait encore eu ses jambes à cet instant, elles auraient été sciées net.
Le Mohawk fit donc face à la bibliothèque ; elle ne contenait que trois étagères étroites, dans un coin de la pièce -d'ailleurs fort peu remplie, contrairement à ce qu'il s'attendait. la lumière n'y entrait que peu, rendant l'inspection des meubles difficiles. Pas évident de trouver une clé de la taille d'un doigt dans une pénombre pareille.

C'est d'ailleurs l'obscurité qui empêcha Taima d'apercevoir les quelques papiers étalés au sol et sur lesquels il glissa durant son examen. Il se rattrapa de justesse au bord du bureau derrière lui, non sans lâcher une exclamation maladroite. « Woh, shit ! » ou quelque chose du genre. Il ne fallait pas tenter le Diable.
Et la seconde d'après, le Diable fit irruption dans la pièce.
L'Amérindien fit volte-face avec une vivacité qui le surprit lui-même, mais la stupeur s'évanouit aussi vite qu'elle l'avait saisi. « Qu’est-ce que vous faîtes là ? » La même chose que toi, eut-il envie de répondre du tac au tac. Il s'abstint néanmoins et dévisagea Alexandre avec un air mesquin. C'était toujours plus amusant que de se retrouver nez-à-nez avec le propriétaire des lieux.

« On est venu récupérer un truc. Mais t'es pas un peu loin de l'école, toi ? Tu t'es perdu ? » Venant du rouquin, ce ne serait peut-être pas si étonnant qu'en apparence.


Dernière édition par Taima le Dim 19 Jan - 13:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une belle bande de bras cassés [Taima ; Aaron ; Anatole] Une belle bande de bras cassés [Taima ; Aaron ; Anatole] EmptyDim 19 Jan - 11:09

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Tu es un obsessionnel, un de ses passionnés maladifs, un prince combatif qui, malgré trois côtes cassées et une fièvre sous-latente, pouvait aller jusqu'au bout du monde pour délivrer sa princesse. Enfin...pas une demoiselle aux bouclettes,vulgaire sirène aux charmes minaudant et impuissants mais une Belle portant sur ses ailes l'amour et la liberté, une dame aux organes de métal qu'un Oiseau a enfermé dans une prison de murs épais, une grange inviolable.
A peine séparé et tu veux déjà la retrouver et de nouveau, contre le danger, t'envoler. Plus que jamais, tu veux quitter la cage de l'utopie bancale et traverser les murs, retrouver des reliefs plus imposants.
Tu fulmines, attends une guérison partielle et enfin, accompagné de l'indien, lances une expédition en territoire ennemi pour récupérer la clef de tes désirs.


A pas de loups et après avoir vérifié que personne ne se trouvait à l'étage final, vous gravissez les escaliers de bois craquants et poussez la porte du sanctuaire de Bird.
Première constatation : tes chimères de palais intérieurs s’effondrent comme un château de carte : la chambre de l'Oiseau est pitoyable de style, sent le vieux moisis des pièces mal-isolées. Dans un coin, un lit aux draps limés et déchirés, de l'autre un bureau où quelques livres traînent brisant à peine la sobriété du lieu.  Au mur, épinglés, de longues correspondances aux contenus triviaux et sans intérêt, quelques articles de journaux jaunis où figurent des événements dépassés. Tes yeux balayent cette presse avant de vite passer à autre chose.
1933,1939,1941, 1944. Tu souris, surpris que l'Oiseau s’intéresse ainsi à cette Histoire décrépie... à moins que son désintérêt total pour la décoration d'intérieur l'ai poussé à garder les éléments antérieurs à son arrivée... Boring man...


L'indien t'interpelle.


"Tu fouilles le bureau et moi la bibliothèque-Okay guy"



Depuis votre petit tour d'avion, l'anglais entre vous, ne vous quitte plus. C'est plus naturel pour vous jeter vos mots à la gueule , plus cru et authentique que l'Espéranto lissée de toutes vulgarités.



Tu fouilles frénétiquement, négligemment et ne découvres rien : le maudit Piaf a du cacher ses trésors ailleurs... il n'est pas idiot. Tu  te poses sur le lit et réfléchis un instant, replonges dans tes souvenirs de gosse, là où tu cachais à tes parents ( avec une belle imagination) tous tes larcins, vases cassés et objets trouvés. Dans ton palais mental, ton lieu de planque de prédilection te revient... Le matelas.


Tu allais le lever, quand derrière, Taima manque de chuter, entraînant dans ses rouages l'arrivée d'un troisième invité. Une pointe d’adrénaline te pique la gorge avant de retomber aussi vite à la vue du rouquin. It's just him... no panic.
Tu l'ignores et laisses Taima aux griffes d'Alexandre, glisses ta main entre le matelas et le sommier et te cognes à un obstacle.
Jackpot.
Tu l'attrapes, le tires et observes ton butin : un livre. Le fameux carnet de l'Oiseau?
Tu feuillettes et vite te désillusionnes. Un bête roman, écrit d'une plume maladroite t soignée d'enfant. C'est de l'Espéranto. Un "Peter Pan" parsemé d'une poudre non de fée mais de fautes. Sans intêret hormis celui de savoir que le si grand Directeur n'assumait pas le fait de lire des livres pour enfants.
Tu te retournes vers tes deux camarades de pirateries et t'enquis de leurs trouvailles.

" Vous avez trouvés quelque chose? et toi, le rouquin, tu vas nous aider? "



L'image en tête est la représentation du bureau de Bird . =) et Anatole, dis nous si tu veux intervenir maintenant ou aprés ! =)
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MessageSujet: Re: Une belle bande de bras cassés [Taima ; Aaron ; Anatole] Une belle bande de bras cassés [Taima ; Aaron ; Anatole] EmptySam 1 Fév - 15:03

Je dévisage l’Indien, hésitant à lui répondre. Pour ma défense, il faut avouer que son ton donne juste envie de l’ignorer pour voir s’il va s’énerver et de le laisser fulminer dans son coin. Il peux bien penser ce qu’il veut, il n’a peut-être pas tord. Je suis un peu perdu, à ma façon, depuis bien longtemps malheureusement. Bon c’est décidé, lui, on s’en fiche. Je rentre, lance un coup d’œil rapide, rien de bien intéressant ou d’extravagant. Qu’est-ce qu’ils peuvent être en train de chercher ?

Je m’avance finalement vers le mur couvert de coupures de journaux, les examinant. Toutes de longtemps dépassées… Il doit bien y avoir une raison, c’est le sanctuaire de notre cher directeur, ici, il s’expose sans peur, ne recevant que les gens en qui il a confiance, n’est-ce pas ? Je ne pense pas qu’il s’attendait à voir débarqué trois gamins venus juste pour le plaisir de fouiller et si le blondinet avec sa bouille innocente peut encore passer j’ai plus de réserves pour Taima, mais ce n’est pas mon problème.
Je ne détache pas mon regard des articles. Les dates me rappellent quelque chose.
« Qu’est-ce que vous cherchez ? Je gagne quoi à vous aider ? »
Un vieux cours d’histoire mais je n’ai jamais vraiment apprécié l’école, c’est certainement pour ça que j’ai eu tant de mal à retrouver la signification de ces vieux bouts de papier et dans un murmure je lâche une conclusion qui finalement ne sert pas à grand-chose tant elle semble incroyable.
« La seconde guerre mondiale. »

Je ne vais pas plus loin, ce serait stupide. Ces articles ne peuvent pas être des originaux, le directeur n’a pas plus de la vingtaine, il a dû les trouver sur un marché aux puces ou je ne sais quoi. Mais pas à Espérance, ici il n’y a rien qui vient de l’extérieur ou alors, un habitant l’a amené avec lui et ça doit avoir une signification
« Aller, réfléchis Alexandre. Tu me déçois vraiment, c’est du niveau CP ça… »

Mes sourcils se froncent, il y a des jours où j’aimerais que cette fichue voix ait un corps que je puisse réduire en poussière, qu’est-ce que je suis sensé dire de plus ? Que la seule solution possible c’est que Bird ait environ quatre-vingt-dix ans et même si les gens ne vieillissent pas ici, c’est difficile à croire. Je lance de nouveau un regard aux deux garçons, est-ce que c’est vraiment la seule aide que je peux avoir pour cette énigme ?
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MessageSujet: Re: Une belle bande de bras cassés [Taima ; Aaron ; Anatole] Une belle bande de bras cassés [Taima ; Aaron ; Anatole] EmptyMar 11 Fév - 9:35

Oh, tout de suite, voilà qu'il réclame une récompense. C'est vraiment un bel opportuniste, celui-là. Mais Taima ne se laisse pas décontenancer par le ton monocorde, quoique teinté de cynisme, du rouquin. Il a déjà eu affaire à lui dans la réalité comme dans le Rêve, et d'ailleurs, quand il y repense, c'est difficile de ne pas talquer cette grande gueule en lui rappelant qu'il n'est qu'un misérable pantin muet lorsqu'il dort. Enfin, ils ne sont pas pour s'écharper – pas encore. Et puis, s'ils commencent à se balancer des vannes, ils vont sans doute alerter les sbires de l'Oiseau et l'histoire se corsera très vite. Viendront les justifications, les mines basses et les excuses. Beurk. Plutôt être pendu par les pieds que de baiser ceux du Directeur.

Deux secondes après, une explosion souffle le bureau entier, fait voler les feuilles épinglées et les articles de journaux. Non, en vérité, c'est juste une nouvelle constatation d'Alexandre, mais l'Indien ne la comprend pas. Guerre Mondiale ? La Seconde ? Il ne sait pas. Pour lui, dans sa caboche d'Amérindien, il n'y a eu qu'une très longue guerre d'où son peuple est sorti victorieux ; c'est le seul et unique conflit qui a émaillé son Histoire. Et hors de question de souligner son ignorance en posant la question ; pas devant le garçon aux cheveux rouges. Si le temps ou l'occasion le permet, il demndera à Aaron plus tard, en privé. De quoi éviter de montrer sa méconnaissance à quelqu'un qui pourra en user ensuite pour le railler pendant deux mois. Ou bien, si le blondin pouvait alors l'extrême bonté de penser tout haut et de donner son avis à ce sujet, peut-être qu'il parviendrait à se faire une idée sans prouver son inculture.
Pour toute réponse, Taima hausse les épaules.

« You find something ? » demande-t-il alors à son compagnon aux prothèses, qu'il voit tenir dans ses mains un carnet sorti de nulle part. Drôle de truc.
En tournant un peu la tête, il réussit à déchiffrer les écritures maladroites qui jonchent les pages. On dirait un conte pour enfants. Pourquoi Bird possède-t-il un tel livre ? C'est d'une immaturité. Le Directeur pleure-t-il la nuit pour avoir besoin de ce genre de réconfort d'une époque puérile ? Cette pensée le fait doucement ricaner. Mais aussitôt, il se renfrogne ; ce n'est pas cela qui va leur rendre la clé qu'ils cherchent. Le garçon retourne vers le bureau et ouvre tous les tiroirs.
« Hmph. Où est-ce qu'il aurait pu la mettre ? » ronchonne-t-il pour lui-même. La clé, hein, bien sûr.
Son regard se pose alors sur un pot de fleurs devant le fenêtre et il lui vint une intuition. Lui aussi avait tendance à dissimuler ses trésors dans la terre ou les buissons ; c'était comme confier à Mère Nature ce qu'il souhaitait cacher. Elle ne l'avait jamais trahi. Toujours, il retrouvait ses breloques, ses pièces ou autre chose entre les racines des arbres et des haies qui bordaient sa maison dans la réserve, alors peut-être que l'Oiseau aussi faisait son nid sous les branchages. Le Mohawk se met donc à tâter l'intérieur du pot mais n'en récolte rien. Bird n'est pas un Indien, après tout.

Il se retourne alors vers Aaron.
« Est-ce que tu as regardé au-dessus des poutres ? »
En fait, des trois zigotos présents dans cette pièce, il est presque le plus petit. Il ne peut alors pas voir ce qu'il y a au-dessus, sauf en imitant l'autruche et en se balançant sur la pointe des pieds. C'est rageant.
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MessageSujet: Re: Une belle bande de bras cassés [Taima ; Aaron ; Anatole] Une belle bande de bras cassés [Taima ; Aaron ; Anatole] EmptySam 15 Fév - 12:39

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Le rouquin est inutile, purement, simplement, sans contestation... Pour dire, ça ne devait pas être facile tout les jours d'être entravé par des fils rouges et des voix extérieures...Alexandre est digne d'un Jeanne d'Arc, la classe et la fémininité en moins bien sur.
L'indien est utile, malin, habité par l'esprit chasseur de son peuple.  Après des recherches vaines, il regarde dans la terre  d'un pot de fleur  pendant que ton attention, sous le suspence, se trouve entiérement concentré vers le Mowhak.
Tel un petit chien à la recherche de son nonos, Taima fouille, touille, retourne et refouille mais... rien. RIEN RIEN RIEN, encore et toujours à croire que le Directeur avait mangé la clef ou qu'il l'avait cachée dans une faille spacio-temporelle.
C'était un échec rageant d'avoir si peu d'indices que des vieux papiers devenaient importants...
Tu relances un regard au mur troué de punaises...
La seconde guerre mondiale.. Qu'est ce que tu en as à foutre toi? Rien, comme votre prise.
L'indien t'interpelle :

"have you looked over beams?"
-No, five minutes guy....

Ta réponse n'était pas des plus aimables... Tu n'aimais pas les questions, surtout celles qui sous-entendaient l'impératif et, d'ailleurs,  tu aurais  bien rajouté un "little" à ta réponse mais cela aurait surement était de trop pour l'indien.. mieux vallait rester en bons termes.
Tu lèves les yeux vers les poutres, accompagné par le passage de ta main avant de grimper sur un tabouret branquebalant, numéro d'équilibriste délicat pour atteindre le haut de la poutre.
Tes cinq doigts curieux tombent enfin sur une forme aussitôt identifiable.

"Taima, you're a genius!"  

Tu te penches un peu puis, d'appuies sur le bord du tabouret, qui, faute à pas de chance et à la pourriture, craque.
BADAMAM, bonjour Monsieur le sol et l'indiscretion. Tu grommeles, les fesses en bouillie et les côtes (non encore totalement guéries) réveillées de leur léthargie.

"Fuck..."

Pas le temps de dire une autre insulte qu'en contre-bas des pas montent les marches quatre par quatre.
Vous êtes grillés.



et voila, on peut introduire Anatole ♥
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MessageSujet: Re: Une belle bande de bras cassés [Taima ; Aaron ; Anatole] Une belle bande de bras cassés [Taima ; Aaron ; Anatole] EmptyDim 9 Mar - 18:14

Flagrant délit
La journée avait pourtant bien commencé. Espérance était clémente et le soleil baignait le village jour après jour sans que son flot de rayons ne cesse, si ce n'est à la tombée de la nuit qui déversait ses vagues bleues nuits d'un léger coup de vent. Mais il n'était pas question d'un coucher de soleil, mais plus d'un éveil d'amitié. Depuis leur moment d'explication, Anatole n'avait pas vraiment revu Bird. Il vaquait à ses occupations de directeur alors que lui, s'occupait à arpenter les rues, les chemins, l'école... toute Espérance pour colmater les brèches dans la foi en l'Espoir par de vils petits sacripants. Mais à l'image de la journée ensoleillée, rien n'était à signaler. Trouvant comme compagnon idéal pour une petite pause, un banc où la nature avait décidé de faire son nid de mousse, l'envie lui prit de prendre des nouvelles de son cher ami.

Il se leva du banc, une main dans les cheveux qui commençaient à ressembler à de la paille sous ce soleil. Sur la route, il saluait ceux qu'il n'avait pas vus, et aidait ceux qui en avaient besoin. C'est pourquoi, au détour d'un chemin, il prit un cageot qui venait des champs pour aller direction le bourg où les beaux fruits seront exposés sur un étalage, à la vue et à l'appétit des habitants. « Je vais m'en occuper, prends plutôt la petite caisse, que tu n'ailles pas te faire mal surtout » lança-t-il au garçon, plus jeune que lui, qui devait s'occuper du fameux cageot. Une fois arrivés, il le déposa et se permit de prendre deux belles pommes parmi elles. Ce petit détour lui arracha un nouveau sourire et fort de son contentement, il croqua à pleines dents la pomme qui craqua. Un léger filet sucré dévala son menton et il s'essuya d'un revers de bras avant de continuer à marcher, la pomme dans la main, l'autre dans sa poche.

Son périple fini, il entra dans le foyer où le vieux bois lui rappelait son chez lui. C'est avec un sourire un peu plus large qu'il grimpa les escaliers avant de s'arrêter brusquement, en pleine montée vers le dernier étage. Un gros bruit, lourd, et sec se fit retentir au dessus de sa tête. Par réflexe, il s'était rangé contre le mur et la pomme à moitié dévorée lui en tomba presque des mains mais son inquiétude se révéla plus forte que tout, alors il monta plus vite les escaliers jusqu'à ouvrir la porte sur ce bordel à trois. Il en perdit d'abord les mots de voir que finalement trois chenapans avaient osé entrer dans le bureau, après maintes recommandations. Il respira longuement pour se laisser le temps de reprendre son air sérieux et non ahuri, puis il avança après avoir soigneusement fermé la porte. Il posa les pommes sur le bureau puis vint ramasser Aaron. Depuis le temps, il connaissait chaque Espérancien, pour les avoir briefés sur le village, se faisant passer pour le gardien des murs, en quelque sorte. « Tu n'as rien, ça va ? C'est pas grave pour le tabouret, on le donnera à réparer » dit-il d'abord un peu plus soucieux du bien être de ces enfants, plutôt que de leur délit. Ce n'est qu'après l'avoir remis sur pieds qu'il se dirigea de nouveau vers la porte pour bloquer l'accès à toute fugue. « Bon les enfants, qu'est-ce que vous faites là ? Vous savez que vous n'êtes pas autorisés à y entrer. Je veux bien comprendre que l'interdit à quelque chose d'excitant, mais si interdit il y a, c'est parce qu'il y a des raisons... et je ne veux pas vous conter ces secrets... ils sont bien trop mystérieux... » lança-t-il, non sans arrières pensées.
Alexandre
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MessageSujet: Re: Une belle bande de bras cassés [Taima ; Aaron ; Anatole] Une belle bande de bras cassés [Taima ; Aaron ; Anatole] EmptyMar 22 Avr - 10:53

Je sursaute, pris au dépourvu par la chute et le bruit spectaculaire qu'elle a provoqué. En me retournant, je l'ai trouvée beaucoup moins surprenante. Il faut bien avouer qu'à partir du moment où il faut faire des acrobaties sur un tabouret, aucune personne saine d'esprit va mettre le plus petit gamin de la troupe qui, en plus, a littéralement des jambes en bois. Faut sérieusement penser à se reprendre parce que là, on passe vraiment pour une bande d'incapables. Je commence à perdre espoir. On ne passera jamais inaperçu avec ces deux là.
Quand je vois la porte s'ouvrir, je me demande presque ce qui leur a pris autant de temps. Et je me résigne, un sermon, une punition, qu'il se dépêche de les donner. Ce genre de choses rébarbatives ne serre simplement à rien. On est pas venus ici en se disant "Oh, comme c'est joli. Y a personne ? Bon ben j'entre alors !"

"Si. Ou en tout cas, tu n'es pas venu ici en cherchant quelque chose. Tu es juste venu pour regarder les autres faire, comme toujours..."

Je me renfrogne dans mon coin. Ça me blesse de l'avouer mais Elle a encore raison. Après tout, qu'est-ce que j'aurais bien pu faire ? Découvrir les plus grands secrets de la vieille chouette qui nous serre de Directeur ? J'espère sincèrement pour lui qu'ils sont suffisamment bien cachés pour éviter que le premier adolescent venu ne les découvre sinon, je ne donne pas cher de sa peau...
Ce qui est assez surprenant, par contre, c'est que la préoccupation première d'Anatole n'est pas de nous enguirlander pour avoir violer le sanctuaire de Bird mais plutôt de s'assurer que tout le monde va bien. Mais il n'est cependant pas décidé à nous laisser filer sans rien faire, vu la façon dont il est posté devant la porte. Un rapide coup d’œil vers la fenêtre me dissuade de sauter. Dommage, ça aurait pu être amusant, si je ne me cassais pas une jambe au passage. Je n'ai pas vraiment envie de répondre à ses questions. Surtout que si je lui dis que je voulais simplement m'abriter de la pluie, il ne me croira jamais et j'aurais le droit à d'autres questions et ça n'en vaut vraiment pas l'effort.

"Si tu m'avais écouté, tu n'en serais pas là. Depuis le temps tu devrais savoir que c'est toujours mieux de m'obéir"

Je sens le fantôme d'une main passer sur ma joue et je réprime un spasme. Ce n'est pas le moment de passer pour le fou qui parle tout seul et chasse des esprits imaginaires.

Spoiler:
Taima
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MessageSujet: Re: Une belle bande de bras cassés [Taima ; Aaron ; Anatole] Une belle bande de bras cassés [Taima ; Aaron ; Anatole] EmptyDim 11 Mai - 8:54

Branle-bas de combat !
Plus ils cherchent et moins ils trouvent, ce qui commence à taper sur le système de Taima, peu enclin à perdre son temps dans un cloaque comme celui-ci. En d'autres circonstances, il aurait peut-être apprécié de fouiner dans les affaires classées top-secrètes du Directeur, mais avec deux autres personnes sur les talons et une chasse dont il sent poindre le retour bredouille, l'humeur n'est pas au beau fixe. Néanmoins, il n'en faut pas plus qu'une chute d'Aaron pour que le sourire revienne au triple galop ; voilà l'aviateur les quatre fers en l'air et le Mohawk, taxé de « génie » deux secondes auparavant, qui ravale un ricanement sans inquiétude. Cependant, alors que l'Indien s'apprête à le remettre sur ses prothèses, la porte s'ouvre sur la face perplexe d'Anatole. Il avait même prévu le casse-croûte, visiblement ; mais à la tête qu'il affiche, ce n'était sans doute pas pour le partager avec trois chapardeurs en herbe.

Il y a quelque chose chez lui que Taima n'a jamais pu pifer. Entre nous, il y a des tas de choses que Taima ne peut et ne pourra jamais supporter. Mais Anatole, c'est différent. En tant que bras droit de Bird, il est encore plus insupportable que tous les autres, que toute cette clique qui tourne autour de l'Oiseau en lui cirant les pompes à grands coups de dialecte d'Espéranto. Anatole, c'est la main de Dieu, si tant est que le Piaf soit ce Dieu. Anatole, c'est le commissaire Maigret, le chapeau et la pipe en moins, qui traque les fautifs troublants et les fauteurs de trouble. Anatole, c'est un Bonaparte au rabais, un Père Fouettard en sucre, et Taima ne digère aucune de ses apparitions. Depuis qu'il est arrivé au village, la moindre bévue entraîne ces étranges sermons, tellement gentils et compatissants qu'ils en deviennent venimeux. Anatole a le don de vous punir sans en donner l'air. Vicieux.

« L'autorisation, on l'a prise. S'il ne voulait pas qu'on entre, il a qu'à fermer la porte. » Mauvaise foi, mon amour. En même temps, ce n'est pas faux. Le gamin comprend vite qu'Alexandre ne sera pas du genre à défendre son bout de pain ; s'il arrive à se défendre lui-même contre la Voix dans sa tête, ce sera déjà une victoire. Et Aaron, bah, Aaron... Le Mohawk tend le bras et tire le blondin vers lui, comme s'il recomposait ses troupes et cherchait à marquer la séparation entre eux et le nouvel arrivant. Mais un groupe qui n'en est pas un dès le départ peut-il le devenir par la suite aussi facilement ? « Ça ne te regarde pas, retourne surveiller les autres au lieu de nous narguer avec ce que tu sais. On le saura bientôt nous aussi, d'toute façon. »

Savoir quoi, d'ailleurs ? Taima joue l'impavide, l'inébranlable et le désintéressé sur le moment, cependant les paroles d'Anatole ont libéré leurs spores de curiosité. Les secrets du Dirlo'. C'est peut-être aussi important que de récupérer une clé, mine de rien ; ce sont une clé à leur façon, intangible certes, mais ouvrant une porte sur ses propres faiblesses.
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MessageSujet: Re: Une belle bande de bras cassés [Taima ; Aaron ; Anatole] Une belle bande de bras cassés [Taima ; Aaron ; Anatole] EmptyJeu 29 Mai - 16:35

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Tu as à peine chuté de ton piédestal, l'insulte éclose dans ta bouche que  le saint Georges d'Espérance, pourfendeur de dragons (et de garnements) débarque avec son petit panier et ses réprimandes aimables.

Assis sur ton cul douloureux, tu le regardes, rétorques un « no probem » bougon à son interrogation bienveillante.
Tu te relèves et, moralisateur, l’aîné reprend, Taima rétorque. Il expose ses arguments et l'indien, mauvais et teigneux comme pas deux, s'en sort comme un chef dans cette bataille de paroles sans véritable échange. Il a raison mais parle trop. Tu lui lances de petits regards, espérant désamorcer la bombe-humaine.
Chut Taima...Pas besoin de chercher la gueguerre car votre mission est accomplie ; tu as embarqué la clef de la grange, la cachant dans ta poche avant l'arrivée d'Anatole.

« Ça ne te regarde pas, retourne surveiller les autres au lieu de nous narguer avec ce que tu sais. On le saura bientôt nous aussi, d'toute façon. »

Le Mowhak se tourne légérement vers toi, cherche ton appui et pour la première fois tu le dévisages.
Non tu ne le suivras pas cette fois, c'est contraire à ta tactique...
Tu essayes de tempérer les propos de Taima que le gardien vous laisse en paix.

« Désolé Anatole... On cherchait la clé de la grange. Bird a enfermé l'avion dedans... »

Tu tournes la tête, accuses un regard assassin de ton camarade peau rouge. Tu grimaces ne sachant pas bien dans quel camps jouer, craignant les représailles du mowhak.

« Il veut nous retenir prisonnier... Qu'on ne sache pas ce qu'il y a derrière les murs... Mais avec Taima,quand on volait, on a vu. Espérance n'est pas aussi petit qu'on le pense ! Il y a …. »

Tu t’arrêtes, fronces les sourcils sous une idée...
Moment d'hésitation.
Et si... Non...Il n'y avait aucune chance pour que cela marche... mais...

« Tu sais comment est l'extérieur Anatole ?  Je veux dire, pas juste derriére le mur... Bien plus loin... On pourrait te raconter... et de toute façon avec Taima on y retournera par tous les moyens... Et vous ne serez pas là pour nous arrêter... mieux vaudrait alors que tu nous accompagnes... au moins on ne se blessera pas»

Il fallait stimuler sa curiosité, l’emmener à la faute.

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Une belle bande de bras cassés [Taima ; Aaron ; Anatole]

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