Cela fait plusieurs mois qu'Anatole est arrivé. Plusieurs mois sans savoir combien exactement, mais peu importe. Peu importe parce que ce qui importe, c'est de trouver un nouvel équilibre.

Le picotement, la chaleur, l'odeur de sel... la sensation de brûlure le réveillèrent et les yeux bouffis et les lèvres gonflées, il se redressa dans le sable chaud. Les mots ne furent que des barbarismes et de petits grognements, sans fond ni sens, parce que peut-être que cette situation faisait sens ? L'horizon, la mer, la plage et puis plus loin ces espaces de verdures alors qu'avant... avant quoi ? Anatole se releva dans un sursaut. Avant quoi ?... avant rien.

Il s'était dirigé vers le centre, vers la place où la vie grouillait. Les gens avenants, les enfants, le cadre... tout semblait marcher, tout semblait être harmonieux et vivant. Tâche au milieu du paysage, il regarda tout avec les pupilles émerveillées. Il lui fallut plusieurs semaines pour ne plus être un barbare et recommencer un apprentissage. Une fois civilisé, l'Utopie l'emplit.

L'intégration, les gens, l'harmonie tout autant de facteurs qui laissèrent en lui une profonde gratitude. Espérance avait crée chez lui une plus grande espérance encore, celle de préserver cette utopie et de la voir un jour s'étendre, dans les cœurs de tous, pour l'instant. Et pour cela, il s'est pris au gentil jeu du gendarme et des voleurs, version soft. Il réprimande, il surveille, il conte aux gens la grandeur d'Espérance en espérant que tous ceux qui n'y croient pas finissent par avoir la foi. Parce que sinon, sans soutient... comment Espérance, qui se remplit et qui se nourrit de la croyance des gens pourrait-elle survivre ? Et si elle ne survit pas, que deviendront-ils ? Tous ceux à qui on a donné une seconde chance de se racheter.

Pourtant l'Utopie commence à se dégrader. Et s'il n'avait pas cru assez fort en elle ? Et pourquoi n'y a-t-il pas plus de gens qui ont foi ? Pourquoi renier l'asile ? Quelle ingratitude. Anatole s'est alors employé à éduquer un peu mieux la jeunesse. Parfois, il vient les voir, parfois il leur parle et leur raconte des histoires. De paraboles en contes, il essaie sans doute de ramener ces jeunes à la raison. Quant aux autres, discours et autres raisonnements ne suffisent plus et c'est désemparé que parfois, il se confie à Bird. Mais dernièrement, le Rêve s'avère être une solution intéressante, parce qu'il sait très bien que Bird a également ses soucis et qu'il ne faut pas plus les aggraver, pour le bien être d'Espérance. Parfois pourtant, c'est la boule au ventre qu'il regarde tout ça se dérouler.

Qu’est-ce qui est le plus lourd : un kilo de plume ou un kilo de plomb ?

A la fois plume et plomb, Anatole reste une figure agréable. Parce qu'Espérance est douce et belle, il est doux et se veut aimable. Pour autant,  il ne suffit pas d'être naïf et de regarder Espérance se détériorer et voler en éclat, alors, il se fait dur pour elle, sacrifiant sa vie pour elle. Il a épousé Espérance, ou plutôt Espérance l'a adopté, selon lui. C'est devenue une mère qu'il faut protéger, parce que vulnérable. C'est une Mère commune et chacun doit lui être reconnaissant.
Il emploie souvent les jeunes à l'aider pour la rendre « plus belle » et « plus accueillante » pour les autres. Le travail est son « pain quotidien » surtout depuis ces nombreuses manifestations négatives, entre les Nahash, Miséricorde et bien d'autres qui veulent troubler la belle utopie.
Cependant, à trop vouloir sauver ce qu'il pense être un bien commun, il reconnaît, parfois, que peut-être ses efforts sont vains, surtout quand il voit l'état d'Espérance dans ses rêves. Mais ces sombres pensées sont comme les souvenirs, elles ne sortent jamais de son être et restent enfouies dans un non-dit. Et quand il se rend compte de ces dernières, il s'en veut et recommence à défendre sa patrie !
Espérance porte bien son nom.
[✓] Gentil
[✓] Doux
[✓] Investi
[✓] Agréable

[✗] A cheval sur les principes, un peu trop
[✗] Maniaque
[✗] Pesant
[✗] Big Brother is watching you

« Hyperpatriotisme » : être trop patriote.

Ca a commencé quelque temps après son intégration. Peut-être n'est-ce pas là une entrave « bien grave » comme les phobiques, mais... mais. Cela lui prend tout son temps et toute son énergie. Il ne voit que par Espérance et ne travaille que pour servir Espérance, si bien que sa vie est consacrée à Espérance. Il ne se rend pas bien compte de sa différence, et il ne se rend pas compte qu'il ne vit pas normalement, et il ne se rend pas compte qu'il est différent. À l'inverse des autres sans doute, ce qui lui fait peur c'est la chute d'Espérance. C'est une peur du présent où l'on retrouve les traces de l'Avant sans que l'Avant ne prenne le pas sur le présent. Une valse entre les temps et les espoirs. Une transposition des attentes, un mélange des temps.

Quant à son Reflet, c'est une réécriture du mythe de Sisyphe qui se présente face à lui. Alors qu'il doit supporter Espérance, cette grosse boule, pour la mener aux sommets, elle redescend, inlassablement, sans qu'il puisse l'approcher des hauteurs. La peine est dure, et il est seul à souffrir continuellement. Parfois la folie le gagne, et...il brise Espérance, et sa propre chute commence.

La démarche lente, les cheveux blonds cendrés, le teint clair, quoique légèrement hâlé l'été et les yeux rivés... rivés sur tout. Son allure est douce, ses mises en gardes sont gentilles et sa voix est calme. Relativement grand par rapport aux enfants, sa taille ne fait pas de lui un colosse, ni même une montagne de muscles. Son corps présente une certaine forme d'harmonie qu'il met en avant pour montrer les bienfaits d'Espérance aux plus jeunes. Malgré tout sa vue lui fait défaut et il porte des lunettes qui s'étaient cassées lors de son arrivée et qu'on a bien voulu lui remplacer. Ces verres sont les prismes par lesquels il voit l'Utopie avec une grande reconnaissance.
Il marche à travers Espérance, les mains dans les poches ou l'index levé avec un petit sourire en coin qui se perçoit ou qui se voit selon les circonstances, et quand ses mains ne sont pas libres, elles tiennent les mains d'un autre, soit pour l'emmener punir chez Bird, soit pour l'accompagner. Parce que la patrie, c'est le soutient, et c'est l'union. Plus charismatique que certains des enfants encore inconscients de leur devenir, il les prend contre lui et marche avec espoir.
Ses yeux sont bleus, ses lunettes assez fines pour qu'on les voit. Ses habits sont simples et propres, ils lui siéent bien. Il ne porte pas de barbe et ses mains sont toujours dégagées. C'est un homme simple. C'est un homme droit. Mais c'est un homme gentil et serviable. Anatole sent le bois.

PRÉNOM/PSEUDO : Anatole
ÂGE : 19 ans
OÙ AS-TU CONNU JE DE L'ÂME ? De partenariat en partenariat !
COMMENT LE TROUVES-TU ? Très joli
EXPÉRIENCE EN RP : presque 2 ans  !
PRÉSENCE : Autant que possible, bien que mes cours me prennent pas mal de temps ^^