Il était une fois...
Je suppose que cela n’est pas forcément faux ce que l’on dit à propos du souvenir, qu’il commence à partir d’une cicatrice. Au début cela semble facile, la mémoire vive s’active, et les nuits agitées nous rappellent sans cesse les évènements qui nous ont marqués. Et puis, ces souvenirs si ancrés semblent s’estomper, s’effacer avec le temps, qu’au final on finit par oublier même la source de nos cauchemars. C’était un peu comme cela que cela s’était passé.
Je sais, je me souviens de certaines choses, mais pour le reste tout semble flou. Comme si quelqu’un quelque part dans mon esprit ne souhaitait plus jamais revivre ces scènes qui semblaient hantaient mes nuits. Je peux vous dire qui j’étais, je peux vous dire quels étaient mes rêves, dans quel cadre j’évoluais, mais je serais bien incapable de vous dire ce qu’il s’est passé, ou pourquoi j’étais brisé.
J’étais Giac, un jeune garçon comme plein d’autres d’un village situé dans les montagnes au nord de l’Italie. Le monde semblait alors si petit dans la salle de classe unique de mon école : un pauvre globe poussiéreux qui traînait sur le bureau du professeur. Le rêve, s’échapper, l’Inde, les Amériques, les deux pôles, tout semblait à porter de main. C’était facile, une balle, une cour de récré, et elle, cette silhouette floue et pourtant si familière qui me poursuivait encore tandis que nous jouions à des jeux d’enfants, des jeux innocents. Une tendre brise, un soleil radieux, et un avenir qui semblait encore à écrire.
J’étais heureux, je crois. Insatisfait, mais heureux. Je me souviens des rires, des pleurs, des émotions fortes qui comblaient mon existence à cette époque. Tout était si parfait, que je signerais un pacte avec le diable en personne pour revivre ces instants une dernière fois. Je ne savais pas quelle chance j’avais, et malgré mes protestations de jeune adolescent sur le point de découvrir la vie adulte, je sais à présent que si j’en avais le pouvoir je ne changerai rien. Et puis... Plus rien. Le trou noir, la solitude, le sentiment d’avoir perdu une partie de moi-même en l’espace de quelques secondes à peine. Tout était si rapide, mais en un instant tout le monde était mort. C’était ainsi, et ce n’était pas moi. Mais ça, personne ne l’a jamais cru. Le ciel s’est obscurcit, le temps s’était allongé, et les rires avaient été remplacé par un silence macabre. Combien de secondes, minutes, heures, journées, mois, années s’était passé depuis ? Je n’en avais aucune idée… Tout semblait si lointain, les gens s’agitaient autour de moi jusqu’à ce qu’à nouveau ils disparaissent. Où ça ? Je n’en sais rien, mais je savais que je ne les reverrais plus.
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Ils vécurent heureux et...
Je ne savais pas combien de temps j’avais attendu ce moment, mais quelque part au fond de moi je savais que j’espérais qu’il arrive. Il devait y avoir quelque chose après tout ça, et ce moment était enfin arrivé. Dans ma tête, si je devais estimer au petit bonheur la chance je dirais que cela faisait à peu près six ou sept semaines que je parcourais les terres d’Esperance, mais la notion du temps dans cet endroit était trop abstraite pour prendre cette information sérieusement. Cela faisait tout ce temps que je réapprenais malgré à moi à fondre dans le décor, et à rêver d’autres choses que des cadavres qui souillaient mon passé, les effaçant peu à peu les remplaçant par de nouveaux souvenirs.
Le jour de mon arrivé était une de ces journées incompréhensible que l’on ne saurait décrire sans passer pour un fou bon à enfermer à l’hôpital psychiatrique. Pourtant, tout était vrai, aussi vrai que je ne savais toujours pas où se trouvait ce havre sur le globe terrestre si familier. Ce jour-là, j’étais prêt à faire le grand saut, tout arrêter histoire de marquer un point final à cet histoire dont l’élongation ne faisait que déteindre négativement sur ma santé mentale. Je n’étais pas sensé ressentir la douleur, et pourtant c’est une douleur aigüe qui me transperçait le poitrail qui m’avait maintenu en vie en cet instant… Privé d’air, seul au milieu de rien. L’obscurité était alors ma seule alliée, et ma seule ennemie. Partager entre deux sentiments, je voulais à la fois la fuir et l’embrasser, mais la douleur trop tenace m’empêchait de faire l’un ou l’autre. J’ai eu la net impression qu’il y avait une déchirure, pas en moi, mais tout autour de moi. Je fermais les yeux, et je les rouvrais pour me retrouver ici. L’Esperanto avait peu à peu remplacer ma langue maternelle, et bientôt, je ne répondais plus qu’au train-train quotidien que demandais mon travail à l’épicerie. Le passé avait une si piètre figure qu’il finissait par s’effacer peu à peu, et si je me rendais compte que je n’étais qu’à demi-conscient du fait que je ne venais pas d’ici, quelque part au fond de moi je savais que même ça, un jour, je finirai par l’oublier.
La princesse eut par ce moyen toutes les perfections inimaginables...
Si je savais quelque chose, c’était qu’il n’est jamais facile de déterminer qui l’on est vraiment. Une vérité d’un jour peut devenir le mensonge d’un autre. La nature humaine n’étant pas figé il est difficile de réellement définir une personnalité. Si j’avais néanmoins vécu assez longtemps dans le monde extérieur pour suivre des études de profiler, je pense que je me serais décrit ainsi :
Une âme égarée dans un monde qu’il comprend à moitié. La chose la plus frappante lorsque l’on tente de se pencher sur cet esprit torturé, c’était probablement cette façon de classer les choses entre le bien et le mal, causé probablement par de trop nombreuses heures passées à écumer des jeux-vidéos. Cette dualité simpliste ne rend pas moins complexe la psychologie du personnage capable du pire pour le triomphe du mieux. Loin de l’idéalisme béat auquel il semble être destiné, il y avait d’inscrit dans son caractère quelque chose qui disait : pour arriver à une existence paisible, il fallait parfois faire le mauvais choix.
Taciturne par pur instinct de survie, il est néanmoins capable de se plier aux normes conventionnelles que lui inflige la société afin de passer inaperçu. Il n’en reste pas pour le moins distant lorsqu’il s’agit de s’ouvrir à une autre personne à un tel point qu’il ne considère pas son entourage le plus proche comme faisant partie de ses amis. Evasif, il a l’art de détourner l’attention des autres sur d’autres choses que ses affaires privées. D’un tempérament naturellement calme, il semble quasiment impossible de ternir ses traits trop lisses pour y déchiffrer une quelconque saute d’humeur.
Presque Rousseauiste, il a une très grande estime pour le travail manuel, ce qui ne l’empêche pas d’apprécier la culture et l’art de se cultiver.
Même s’il ne donne pas cette impression au premier abord, il s’agit d’un être concerné par son environnement qu’il tente d’assainir le plus possible. S’il semble inactif, c’est pour mieux cacher son envie de remuer les choses pour son propre confort..
On ne trouve guère un grand esprit qui n'ait un grain de folie.
Incapable de mentir, l’honnêteté est mon fardeau. Si l’omission est permise, je suis incapable de mentir délibérément quel que soit le sujet. Ce trait qui me caractérise dans le monde « réel », se transpose aussi à sa manière dans le monde onirique d’Esperance. En effet, même si mon apparence restait inchangée, j’étais celui qui devait apporter la vérité à l’intérieur de cet univers malléable, et ce quel qu’en soit les conséquences.
Miroir, miroir dis-moi qui est la plus belle ?
Pour un garçon de vingt ans, mon apparence était aussi banal que pouvait le suggérer mon appartenance à l’espèce humaine : J’avais deux bras, deux jambes, et une tête qui était elle-même muni d’appendice que l’on qualifiait d’oreilles, nez, avec deux yeux incruster dans des cavités, une bouche scellé par deux lèvres.
En fait, sans être grand, je ne me considérais pas petit. J’étais un être moyen dans tous les sens du terme. D’une taille moyenne, à une musculature moyenne, même mon visage transpirait le « déjà-vu » tant il était proche de l’idée de base du caucasien typique.
J’avais la figure ovale, des yeux noirs qui allaient de pair avec la chevelure brune lisse qui ornait le dessus de mon crâne. Il n’y avait rien de spécial à mon apparence physique, et par conséquent peu de chose à en dire à part qu’elle ne sortait pas vraiment de l’ordinaire.
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Il/Elle était entouré(e) d'innombrables amis.
Avec Julien, c'était la pomme de la discorde qui avait fait son oeuvre. Pris d'un élan de pitié face à ce jeune fermier, je n'aurais peut être pas dû lui tendre cette pomme qu'il refusa. Réaction infantile ou pas, je ne pouvais plus vraiment prétendre avoir envie de saquer ce morveux. | On dit souvent qu'une fois qu'on a été grand-frère, on le reste pour toujours. Je suppose que mon "avant" avait eu un impact assez important sur moi parce que j'avais décidé de prendre sous mon aile le turbulent menteur maladif Icare. Malgré tous les défauts que je pouvais voir fleurir dans cet être, j'éprouvais ce petit attachement fraternel et absolument indéfinissable. | TEXTE |
Minimum de 2 relations.
De l'autre côté du miroir...
▬ Prénom/Pseudo : Matchi Matchi
▬ Âge : 22
▬ Où as-tu connu Je de l'âme ? Administratrice sadique et accessoirement future femme m’a montrée la voie.
▬ Comment le trouves-tu ? Génial !!!!
▬ Expérience en RP : Euh… noob.
▬ Présence :Quand le travail ne m’accapare pas trop.